Salut Totof,
Tu souhaites mon avis, tu vas l'avoir .... ne te fâche pas ....
Ce ne sera qu'un avis (ou une réflexion) perso et surtout pas ni une critique, ni un conseil ...
Mais tu le sais, je dis généralement ce que je pense, quand je suis en face de personnes qui ont suffisamment de "recul" pour ne pas se vexer de mes considérations assez basiques !!!
D'abord une question :
Ton projet, c'est un bidule a semi-conducteurs sur lequel on a greffé des tubes ou un ampli à tubes pour lequel tu utilises les bienfaits des semi-conducteurs (mais seulement quand cela apporte réellement une amélioration significative) ? Je n'ai rien contre le silicium , mais il faut que cela soit utile !
a) Le MPSA sur les écrans des pentodes: oui
Cela limite le bruit de "partitionnement" des courants G2/anode
b) La polarisation des pentodes par un 7905 : bof ...
Je préfère un simple Fet genre BF256 sur une tension négative ( -10 ou -12 volts), voire même une simple longue-queue "fausse CCS" (une R importante sur une tension fortement négative genre -120V) ...
Pourquoi : parce que cela génère bien moins de bruit qu'un régul intégré 78 ou 79xx et surtout que c'est pas la peine de générer du bruit à l'entrée d'un étage à fort gain, et tenter d'en supprimer un petit peu avec un PNK ...
c) La régul zener-transistor pour la polar de chacune des triodes : bof, bien compliqué pour peu de résultats tangibles ...
Cela peut se justifier pour un tube à chauffage direct (300B en SE) que l'on chauffe et régule en continu évidemment ..., mais sur un tube à chauffage indirect monté en PP, cela ne sert pas à grand chose AMHA.
Un redressement négatif simple alternance, suivi d'un montage potentiométrique réglable et une bête capa de découplage et le tour est joué ..., sans aucune ronflette et avec possibilité de retouche (1 fois par an) selon l'usure du tube.
Alors qu'avec ta régulation fixée par zener, on ne "compense" pas cette usure normale et le point de fonctionnement "idéal" dérive alors tout seul avec le temps, puisque le débit du tube va changer.
Même si cela bouffe quelques volts utiles une polar automatique classique ( beurk !) , s'auto-régule avec l'usure (en partie ...) et fait donc moins mal qu'un transistor/zener ...
d) Enfin toutes ces régulations à tous les étages (y compris les tubes de puissance), je pense que tu obtiendras un ampli "bridé, voire "verrouillé de partout" (CCS en bas, HT régulée en haut, pour les pentodes et pour l'étage final polar bloquée non ajustable et HT régulée en haut).
Je ne régule quasiment jamais la HT d'un étage de puissance ... car il faut qu'il "s'exprime" facilement en fonction des crêtes de modulation ... et ça le fait bien si ton TA est calculé large (et a faible résistance série) et que tes capas de filtrage et "réservoir" ont un faible ESR et une valeur raisonnable pour se recharger rapidement.
A la rigueur, tu peux réguler la HT de ton déphaseur car les demi-swing sont (théoriquement) en opposition de phase ... , donc la conso HT s'équilibre approximativement sur les 2 pentodes en fonctionnement dynamique ..., mais la CCS fait déjà une boulot similaire sur les débits de chaque tube.
Donc pour répondre à ta question de manière pragmatique, je ne régulerais pas la HT des triodes, mais seulement celle des pentodes et tu n'as plus de "problèmes philosophiques" à régler ... avec surtout la certitude que ton ampli aura une "saine pêche" non-limitée par ces régulateurs qui brident les courants et les tensions instantanément dès que le signal" s'anime" un peu !!!
De toutes façon la régularité du flux d'électrons dans le tube est directement liée à la température de cathode et à son pouvoir émissif (qui a une grande inertie thermique) et il faut laisser la grille faire son boulot de régulation dynamique du flux électronique le plus librement possible, sans lui imposer en plus un "machin électronique" qui limite d'une certaine manière sa marge de manœuvre ...
N'abuse pas trop de la simulation, car tu va devenir abominablement (et inutilement) "coupeur de cheveux en quatre", alors que dans la "vraie vie" ... dirait Yves !
Daniel (limiteur de "rêvitude")
