Ou la réhabilitation d'un vieux "garçon", 26 ans ont passé, sans une ride ou presque, grâce entre autre à un lifting classe "D".
Le projet en cours, vise à concevoir une électronique qui sera utilisée pour nos écoutes comparatives via notre système de référence, mais également être transportable.
Notre cahier des charges est "simple" :
Il faut que l'appareil possède des caractéristiques : simplicité/efficacité, fasse appel à une technologie moderne, ne chauffe pas et ne consomme pas à la folie, relativement neutre et transparent, sans entretient particulier et versatile, c'est à dire adaptable à n'importe quelle charge ou presque.
La classe "D" nous tente ... "D" comme Découpage
Voici la boite qui contient les modules Gemincore que nous venons de recevoir
Les pistes sont larges et la construction ne souffre d'aucune critique, c'est une belle implantation.
Caractéristiques techniques :
- Taille : 80 x 70 x 15 mm
- Poids : 70 g
- Puissance efficace maximale : 250 W
- Courant crête maximal : 19 A
- Tapis de bruit <115> 97 %
- Entrée analogique asymétrique
- Tension d’alimentation : de 30 V à 55 V
- Pas d’alimentation auxiliaire supplémentaire
- Pas de refroidisseur additionnel du fait d'un rendement élevé
- Protection contre les court-circuits sur la charge
- Protection en courant
- Démarrage supervisé
- Impédance d’entrée : 56 KΩ
- Impédance de sortie : < 50 mΩ
- Sensibilité d’entrée à 55 V : +1,23 Vp
- Filtre de sortie du 4ème ordre
- DC offset en sortie maximal : ± 15 mV
- DC offset en sortie typique : ± 10 mV
La technologie Gemincore est protégée par un brevet international
70 grammes chaque module, il faut le voir pour le croire.
Au moment où j'écris ces lignes, tout va bien pour notre projet, j'ai décidé, pour l'exercice, de réquisitionner comme base, mon amplificateur Audio Research D110B en panne depuis 2 ans, de le vider de tout ce qui ne nous servirait plus et de monter sur un support en alu les deux modules CL3 Gemincore.
Je vous le vide et vous le passe à la poêle
C'est incroyable le nombre de composants que contenait cet appareil, dans les années 1980 ils ne comptaient pas comme aujourd'hui.
Exit les 32 transistors et autres aop spécifiques, bonjour simplicité
Nous n'avons pas été trop embêté, sauf un pb de ground loop que nous avons fini par solutionner en désolidarisant la masse commune reliant les deux modules, nous avons donc maintenant, deux blocs séparés avec chacun leur alimentation en courant, dans un même boîtier.
J'aurais aimé avoir en double des connecteurs idoines (spécifique à la carte des Gemincore), pour réaliser un double ou triple câblage à des fins de comparaison, je vais essayer de m'en procurer.
Il reste que le souffle en stand by est plus important que je ne l'aurait imaginé, va comprendre pourquoi ... j'avais en tête l'écoute des amplis UCD 400 et 180, d'un silence de fonctionnement incroyable.
Alim + condos surdimensionnés et châssis impeccable en font un super projet pour le coup.
Premières écoutes, et premières questions, faut il laisser les modules sous tension plusieurs heures avant d'en tirer le meilleur?
Dans la première heure : le son est projeté, limite agressif, bas médium et infras basses en retrait.
3 à 4 heures après : Superbe médium aigu, beaucoup d'air, du "guts" à revendre, c'est rapide et transparent, je laisse le système sous tension toute la nuit, les écoutes reprendront demain.
Bilan express :
Je suis agréablement surpris de la qualité des voix, notamment sur les sopranos, pas de dureté à noter, ça file haut mais plus de trâce de sibilance à fort volume contrairement aux écoutes avec nos amplis habituels.
Je ne sais pas si c'est le fait de notre alimentation électrique ou des modifications apportées, mais quelle rapidité, c'est assez surprenant, le traînage sur certains passage s'est envolé, le jeu de contrebasse est fluide et naturel, quelle étonnante cohérence des timbres, chose que l'on ne rencontre habituellement que sur des électroniques beaucoup plus ambitieuses (comprenez beaucoup plus chères aussi), la scène sonore semble un peu moins large que sur nos électroniques habituelles, mais ça fourmille de détails, sans que l'on soit obligé de tendre l'oreille.
Nous avons porté une attention particulière au câblage, en effet, comme pour l'arrivée électrique, les câbles RCA nous ont donné des résultats bien différents et l'apport d'un cordon secteur de qualité s'est révélé, encore une fois, très pertinent.
Nous avons la chance de pouvoir essayer différents modèles, dans un seul but : la performance
Nous sommes parvenus à un bon réglage lors de cette première journée, j'ai modifié l'entrée électrique par l'ajout sur le châssis d'une prise IEC Furutech Rhodium en lieu et place du cordon prisonnier d'origine, puis remplacé les connecteurs de haut-parleurs par des neufs, Binding Post référence Cable Pod de chez Eichmann Technologie.
Il me restera à remplacer les deux connecteurs RCA, pour que tout soit impeccable.
Par contre, toujours pas ou peu d'infras-graves... mais bon, le reste du spectre sonore ne souffre d'aucune critique, en sachant que demain sera un autre jour et que le système va se "roder" au fur et à mesure de nos écoutes, je ne suis pas inquiet.
Le câblage est neuf, ainsi que les connecteurs, le temps est notre ami.
Nous allons être amené à comparer cet appareil pour en évaluer les performances, ce sera un deuxième volet qui donnera suite à une compte rendu exhaustif dans les colonnes du webzine.
Merci à Sébastien, mon compère dans cette aventure, dont la collaboration efficace a permis une implantation impeccable et une mise en route dans les temps.
Bonnes écoutes à vous aussi, au plaisir de se lire.