Pendant la deuxième guerre mondiale, les États-Unis ont construit des brouilleurs de voix (à tubes évidemment) dont une partie du chiffrage consistait à brouiller le message original avec du bruit* lu depuis des tourne-disques qui devaient être lancés en même temps pour décoder.

La machine SIGSALY (en anglais).



Amicalement,
Grégoire

* Le fait que la 9ème de Beethov ait été utilisée comme bruit rappelle que la notion de bruit est toujours relative

Une chance que l'électricité était moins chère à cette époque

Hello :

Pauvre Ludwig. Dire qu'il avait débaptisé une de ses symphonies (la 3 je crois) destinée à N Bonaparte pour cause de pacifisme (je plussoie) !
Dis donc, il fallait être drôlement précis pour lancer le disque à décoder non ?? Il devait y avoir un truc pour synchroniser ? Peux tu en dire plus ?
A comparer à la méthode de Windtalkers (authentique, utilisé sur le terrain dans la guerre du pacifique !) : Le Navajo.

Pascal.

Hello Pascal,

En fait les enregistrements étaient celui d'un bruit généré par un redresseur à mercure. Seuls deux exemplaires étaient gravés. Les tournes disques étaient programmés pour se lancer à l'heure voulue, il fallait donc en l'absence d'horloges synchronisées effectivement qu'elles soient très fiables et surtout que la vitesse de rotation soit exactement la même des deux cotés. Comme chaque face durait 12 minutes, il fallait une deuxième platine qui prenne le relais pendant qu'on changeait la face du premier disque. Bref, il y avait du personnel spécialement formé pour faire fonctionner la machine de 30T (50kW).