JOURNAL éVOLUTIONNAIRE
Décroissance, débandade, déprime, désillusion, démotivation, il serait peut être temps de cesser de jouer aux dés,comme dépression et désespoir.
La situation n’a jamais été rose que dans les souvenirs flous créés par notre mémoire sélective.
Les voyous qui ont dévoyé le terme libéral (bien-faisant, généreux) ont fumigué ensuite des nuages de poudre qui rend crétin.
Les vendeurs d’extase à 15 %, les marchands de vent couleur Rolex,les décravatés du vendredi, les dealers d’opinion sur rue ont réussi l’intoxication suprême, convaincre que l’avenir appartenait à ceux qui faisaient travailler taux.
Après un trip pareil, qui s’étonne que la descente soit rude et qu’à l’atterrissage on touche le fin fond du fond de pension?
Comme d’habitude, ce seront les plus pauvres qui vont essuyer les plâtres putrides d’un système vicié et les cravatés vont se rhabiller de vertu et de science économique infuse.
Mais tout aura changé quand même.
La créativité, l’espoir, le rêve ont changé de crémerie.
Au festival du livre de Mouans-Sartoux ou à Annecy lors du forum Une agriculture pour vivre, nous avons assisté à un fourmillement d’idées,à un déchaînement d’intelligences, à des torrents d’initiatives concrètes.
Épuiser nos terres, empoisonner notre atmosphère, transformer des pays en déserts ou en charniers sous prétexte de rentabiliser des bouts de papier qui se consument à la moindre allumette n’a strictement aucun sens.
Travailler plus pour perdre plus en bourse et pour rattraper une sauce financière déjà moisie, ça motive qui?
La sacro-sainte croissance est en jeu nous disent ceux qui ne savent jauger la qualité de vie qu’en achat d’objets inutiles, en essence brûlée dans les embouteillages, en kilos de viande rouge débitée dans les fast-foods.
Place à l’alter-croissance, au progrès libérateur, au développement écologique, au produit intérieur
de bien-être, au pouvoir d’amour.
Le jardin est le théâtre de tous ces possibles, cette Gazette en est un peu les coulisses.
On y rit1 oni-riques, on ironise. On teste et peste. On se situe et s’insinue. On se souvient et se soutient.
On voyage et on nage dans la pure félicité.
Un vrai journal évolutionnaire.
(de Courbou / la GdJ )
en couverture sur la :
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