mbon a écrit:
Tu en as pensé quoi toi de l'écoute de ce HP ?
J'ai beaucoup aimé, mais je n'ai pu l'écouter que pendant 2/3 heures, difficile de cerner une enceinte en si peu de temps. C'est la première fois que j'entendais un HP qui ouvre du grave à l'aigu (un vrai fullrange), l'ampli était le Préyale-Valadier présenté dans la NRDS. il est à base de 5998 pour une puissance de 1,5 W il me semble.
Les mesures réalisées chez Gilbert à deux reprises, outre les quelques creux et bosses dans la courbe donnait une bande passante de 30 à 16000 Hz sans atténuation, au dessus de 16 khz, ça chutte semble t'il.
Au niveau de l'écoute c'était extrèmement changeant d'un disque à l'autre, l'enceinte passant de calme et douce à exubérante suivant les enregistrements (gravures directes, 45cm simple face de prémastering). personnellement j'aime beaucoup mais je sais que d'autres n'ont pas aimé à cause de ça, c'est un système sans personnalité marquée ou systématique. Globalement le rendu était rapide et léger, sans déséquilibre ou montagnes russes comme certains LB. Bien que les Elipson soient détaillées elles n'étaient pas typée analytique, la restitution était globalement douce, j'ai retouvé le même type de caractère qu'avec mes pavillons, sans la bosse dans le bas-medium comme chez moi à l'époque.
Le grave est bien là mais avec beaucoup de légèreté et lisibilité ce qui est relativement inhabituel. Les aigus ont beaucoup d'énergie et montent bien, pour un 30cm c'est franchement surprenant. Les timbres m'ont semblé très bon quand la source l'était, sans tomber dans le systématiquement beau ou agréable. Idem pour l'image sonore, elle ne rajoute pas de relief ou de profondeur quand il n'y en a pas : certains disques étaient complètements plats, d'autres donnaient l'impression d'avoir le piano à 15 mètres derrière les enceintes. Pas de fatigue auditive même en écoutant assez fort.
Comme je te l'ai dit, les réflecteur procurent un environnement acoustique particulier, un peu comme une "bulle sonore" ce qui n'empèche pas une très bonne poctualité des sources. En écoute de proximité dans les cabines de l'ortf, les ingés son devaient être en immersion totale dans la prise de son. Visiblement la grande surface émissive favorise le couplage avec la pièce mais sans la directivité des pavillons.
j'ai l'impression que le reflecteur par son principe adoucit les hautes fréquences, où plutôt supprime tout effet de projection. C'était flagrant avec les tweeters JBL077 montés dans des petites conques, rien à voir avec les même tweeters en rayonnement direct qui envoient vraiment du paté. Probable que le 301 en rayonnement direct soit plus incisif, sachant que dans la pièce de Gilbert, les murs sont tapissés de vinyles et qu'il y a du matos partout, donc ce n'est pas une pièce acoustiquement claire.
Ça reste malgrès tout une écoute facile où tu ne te poses pas de questions, ça permet finalement d'écouter beaucoup de musique sans fatigue. A force tu t'habitue à ce type de restitution si bien que lorsque je suis rentré chez moi, j'ai trouvé que mes pavillons sonnaient un peu "petit" et que ça coulait avec moins d'aisance que chez Gilbert. Snif !