coc@sse a écrit:
Salut,
Suite aux différents échanges avec Yves, Pierre et René en MP, une petite synthèse s'impose.
On n'a rien trouvé de mieux qu'un transfert par voie magnétique pour lier un tube ( 5000 ohms ) avec un haut-parleur ( 8 ohms ).
Un transformateur est un merveilleux adaptateur d'impédance.
Il est vrai que l'on peut s'en passer avec de gros aménagements autour des tubes : c'est l'OTL.
Au final, ça fonctionne bien et le son est bon.
Le son au fait, est donné par le tube et les composants qui l'entourent. Il faut lire et relire l'Audiophile n° 22 de novembre 1981 : " Harmonie et distorsion " par Jean-HIRAGA. Un transfo, élément rajouté, doit être fidèle, c'est à dire adapter et transmettre au haut-parleur ce que lui donne le tube. C'est tout ce qu'on lui demande. Alors, il est possible de l'étudier comme un quadripole mis dans son contexte. Les carctéristiques nécessaires et suffisantes ( avec le contexte et les conditions de mesures ) qui sont :
- la réponse en fréquence
- la réponse en signal carré
- un plus serait la décomposition harmonique.
Les deux premières sont assez facile à mesurer avec des moyens modestes tels qu'un géné et un scope.
Il est important de mettre le transfo "en situation" c'est à dire attaqué avec un générateur d'impédance interne égale à celle des tubes qui seront employés et la charge secondaire spécifiée.
Les mesures devraient aussi se faire à un niveau de puissance comparable à celui ciblé.
C'est moins simple, les générateurs "de puissance" ne courent pas les rues !
Une autre approche est de caractériser le quadripôle en mesurant
- L'inductance primaire
- L'inductance de fuite
- Les capacité parasites
J'ai proposé une méthode qui mesure l'inductance primaire à un niveau d'induction plus élevé qu'il n'est possible avec un simple générateur.
http://www.audiyofan.org/wiki/index.php ... formateurs
Les deux autres paramètres (inductance de fuite et capacités parasite) ne semblent pas dépendre du niveau, ce qui est logique.
En pratique, l'inductance de fuite totale est la somme des inductances de fuites "élémentaires": celles qui se manifestent à chaque couche du sandwich.
Il en va de même pour les capacités, elles sont "réparties" en plusieurs emplacements physique internes et se retrouvent soit en série, soit en parallèles.
Il apparait alors des fréquences de résonances multiples qui provoquent des accidents et rotations de phase brutales incompatibles avec l'emploi de fort taux de contre réaction sauf à "abrutir" le gain aux fréquences élevées.
La réduction des capacités parasites s'obtiend en augmentant les épaisseurs d'isolants, soit entre les couches d'un même enroulement, soit entre les enroulements eux mêmes ce qui malheureusement augmente l'inductance de fuite mais réduit le coefficient de surtension des résonances.
Le but du jeu est de confiner ces résonances aussi haut que possible en fréquence et d'en réduire le Q.
Chaque bobineur à ses recettes et ses méthodes.
Comme l'inductance de fuite est proportionnelle au carré du nombre de spires primaire, il est bon de ne pas en mettre plus que nécessaire: juste assez pour ne pas saturer le fer à la puissance la plus haute et aux fréquences les plus basses.
Mettre plus de fer permet de réduire ce nombre de spires sans augmenter l'induction, donc les risques de saturation.
Ceci va réduire l'épaisseur totale des enroulements, ils sont plus proches les uns des autres et l'inductance de fuite diminue encore en conséquence.
Le premier et le dernier enroulement n'ont qu'un homologue avec qui se coupler, il n'est pas utile qu'ils soient aussi épais que les autres, idéalement, la moitié suffit (Cf N.H. Crowhurst)
On peut alors simplifier le "sandwich" ce qui diminue les capacités réparties.
Un isolant à faible constante diélectrique va dans le même sens.
Il reste à évaluer la distorsion résultant des non linéarités du fer
Yves.